Les avancées dans le traitement de la maladie d’Alzheimer
La maladie d’Alzheimer est une pathologie neurodégénérative pour laquelle il n’y a pas encore de traitement curatif. Toutefois, les avancées de la recherche médicales contribuent à améliorer la vie des patients.
Perte de mémoire, difficultés de langage, troubles de la pensée… Désormais mieux compris, certains symptômes peuvent être atténués par des traitements prometteurs. Faisons le point sur les dernières découvertes et les progrès thérapeutiques destinés à retarder les effets de la maladie d’Alzheimer.
Comment évolue la maladie d’Alzheimer ?
La maladie d’Alzheimer se caractérise par une détérioration des cellules nerveuses. Deux protéines sont à l’origine de cette dégénérescence : la protéine bêta-amyloïde et la protéine tau. En s’accumulant dans le cerveau, la première forme des plaques qui bloquent la transmission neuronale. La seconde, constitutive des neurones, dégénère en entrainant la mort progressive du neurone.
L’impact de ces dérèglements biologiques sur le patient est progressif. Au total, on dénombre 7 stades de la maladie d’Alzheimer, allant du déclin cognitif léger à sévère. Ils sont détaillés sur Cap Retraite, une ressource en ligne utile pour les familles et les soignants qui veulent s’informer sur le sujet : Connaître l’évolution de la maladie d’Alzheimer. Notons que la détection des lésions cérébrales permet également de suivre l’évolution de la maladie.
Quels sont les traitements actuellement disponibles ?
A l’heure actuelle, aucun traitement ne permet de stopper l’évolution ni de guérir la maladie d’Alzheimer. Plusieurs médicaments permettent néanmoins d’atténuer, voire de stabiliser, les symptômes cognitifs.
Mais ces molécules n’ont qu’une action temporaire car elles n’empêchent pas la progression des lésions. Et leurs effets secondaires sont nombreux : troubles cardiovasculaires, maux de tête, fatigue, perte de poids… Par ailleurs, ces médicaments ne sont plus remboursés par l’Assurance Maladie depuis 2018.
Cependant, d’autres thérapies non médicamenteuses permettent d’améliorer la vie des patients en stimulant leurs capacités motrices et cognitives. L’orthophonie participe à la préservation du langage et le suivi psychologique contribue à équilibrer l’humeur.
La stimulation multisensorielle par la musique, la lumière, les parfums ou le contact avec les animaux stabilisent aussi le comportement. Les activités ludiques (les jeux, le dessin, la cuisine…) aident également à prolonger les capacités cognitives.
Enfin, grâce à la kinésithérapie et à la psychomotricité, on parvient à préserver la mobilité et l’autonomie physique.
Quelles sont les avancées thérapeutiques ?
En 2023, un nouveau médicament a vu le jour aux Etats-Unis après des essais cliniques concluants : le Lecanemab. Il s’agit d’une biothérapie à base d’anticorps dont l’action consiste à réguler la formation des plaques amyloïdes.
Ce traitement n’a pas vocation à guérir les patients mais à ralentir le développement de la maladie d’Alzheimer. Par conséquent, son administration doit se faire dès les premiers stades de la pathologie. Les personnes dont l’état est avancé ne sont pas concernées.
Très couteux (plus de 20.000$), le Lecanemab présente aussi le risque de provoquer des hémorragies, d’où la mise en place d’une surveillance lourde des patients traités.
Ce nouveau traitement représente néanmoins une lueur d’espoir pour les personnes atteintes et leurs familles. Une demande d’autorisation sur le marché européen est à l’étude. Il pourrait arriver en France dans les années à venir.