Le tabagisme est une des premières causes de mortalité en France. Il augmente le risque de maladies respiratoires et cardiovasculaires. La consommation de tabac favorise aussi le développement de cancers.

Pour lutter contre ce fléau et dissuader les fumeurs, différentes mesures ont été prises au fil du temps par l’Etat. La hausse du prix du tabac et l’interdiction de fumer dans les lieux publics en font partie.

La prise en charge de la dépendance à la nicotine est un autre enjeu de santé publique. Des dispositifs d’accompagnement pour arrêter de fumer ont été mis en place. De plus, les substituts nicotiniques nécessaires au sevrage sont remboursés. Car arrêter de fumer permet de gagner plusieurs années d’espérance de vie.

Pourquoi une dépendance au tabac ?

Le tabac est une plante qui contient naturellement de la nicotine. Cette molécule agit sur le cerveau en créant une addiction. Si l’on s’en remet à la définition du tabac, l’effet psychotrope de la nicotine est le principal responsable de la dépendance tabagique.

Outre l’aspect physique lié à la nicotine, d’autres facteurs interviennent dans le phénomène d’addiction. En effet, le tabagisme s’associe à des reflexes conditionnés. On fume par habitude en prenant un café, en voiture, au téléphone ou dans un moment de convivialité. Sur le plan psychique, fumer représente aussi un moment de réconfort qui aide le fumeur à gérer ses émotions.

La dépendance au tabagisme est un processus rapide, surtout si l’individu est jeune. Il ne suffit que de quelques cigarettes pour ressentir ensuite le besoin irrépressible de fumer.

Pourquoi le tabac est-il dangereux pour la santé ?

Si les causes du tabagisme sont bien connues, ses impacts néfastes sur la santé le sont également.

La fumée de cigarette renferme plusieurs milliers de composés chimiques toxiques pour l’organisme. Certaines substances sont irritantes. Elles provoquent des lésions inflammatoires des voies respiratoires. Certains agents sont quant à eux cancérogènes. Ils favorisent l’apparition de cancers.

Par ailleurs, le monoxyde de carbone (CO) issu de la combustion du tabac accroit sa toxicité. Ce gaz vient concurrencer l’oxygène en se fixant préférentiellement sur les molécules d’hémoglobine. Les cellules des organes ne sont alors plus assez oxygénées.

Tous ces facteurs ont une incidence sur la santé globale du fumeur chronique. Ils favorisent le développement des maladies respiratoires et des affections cardiovasculaires comme l’infarctus, l’anévrisme ou l’accident vasculaire cérébral (AVC). Ils augmentent aussi le risque de diabète, de maladie de Crohn et de divers cancers (poumon, bouche, vessie, pancréas, estomac, côlon…).

Quels traitements pour le sevrage tabagique ?

Le fort potentiel addictif de la nicotine rend difficile l’arrêt du tabac. Un accompagnement thérapeutique est souvent nécessaire pour y parvenir. Avec une prise en charge psychologique, il est plus facile de modifier son comportement pour se défaire de la cigarette.

Les traitements substitutifs nicotiniques sont également utiles pour un sevrage tabagique en douceur. On les trouve sous forme de patchs, timbres, gommes, spray ou comprimés. Ils apportent à l’organisme une dose de nicotine suffisante pour atténuer progressivement la dépendance au tabac.

L’arrêt du tabac apporte des bienfaits immédiats et sur le long terme. Il réduit la mortalité pour toutes les maladies cardiovasculaires et les cancers. Par exemple, un fumeur qui arrête de fumer à 40 ans voit son espérance de vie s’allonger de 9 ans. En revanche, réduire sa consommation quotidienne n’entraîne aucun bénéfice sur la santé à long terme…