Les champignons hallucinogènes (aussi appelés champignons magiques) contiennent des substances psychotropes naturelles, la psilocybine et la psilocine. Lorsqu’elles sont ingérées, ces molécules psychoactives modifient la perception des sens et provoquent des hallucinations. En France, les champignons hallucinogènes sont considérés comme des stupéfiants. Ils sont donc interdits. Aux Pays-Bas, si la consommation de certains champignons est parfaitement légale, elle doit toutefois se faire avec la plus grande prudence.

Des champignons aux effets psychotropes

On dénombre une centaine de variétés de champignons hallucinogènes parmi lesquels Psilocybe cubensis, Psilocybe semilanceata ou encore Psilocybe mckennaii. Les principes actifs qu’ils contiennent, psilocybine et psilocyine, agissent directement sur la sérotonine. Ce neurotransmetteur joue un rôle dans la communication des neurones du cerveau.

Les effets psychotropes se manifestent trente minute après l’ingestion par une intense exaltation sensorielle. Conséquences ? Des hallucinations auditives, visuelles ou tactiles, ainsi qu’une perception modifiée de son corps dans l’espace. Ces effets ne durent que quelques heures, le temps pour l’organisme de digérer et d’éliminer les champignons ingérés.

Souvent consommés pour rechercher une expérience introspective exaltante, les champignons magiques n’en demeurent pas moins dangereux pour la santé en cas de surdosage.

Une consommation sur le principe du microdosing

La consommation de champignons hallucinogènes n’entraine pas de dépendance physique. C’est pourquoi la législation diffère selon les pays. Aux Pays-Bas, les truffes qui contiennent de la psilocybine sont légales. Des kits de culture sont d’ailleurs vendus dans le commerce sans restriction particulière.

Là-bas, on pratique le microdosing. Le principe ? Consommer des champignons hallucinogènes à petite dose et de manière régulière pour profiter sans risque de leurs vertus thérapeutiques.

Ce microdosage aurait des effets bénéfiques sur la santé en réduisant l’anxiété et en améliorant la productivité. Quant à l’aspect psychoactif, il serait nettement amoindri en pratiquant le microdosing.

En France, la culture et la consommation de champignons hallucinogènes sont interdites. L’individu qui pratiquerait le microdosing avec ces produits se mettrait de fait hors la loi.